dimanche 8 février 2015
Menace de putsch - financier, pas militaire - en Grèce
Les crises – et celle que traverse l’Europe depuis 2008 ne fait pas exception – agissent comme de puissants révélateurs. Depuis mercredi soir, la menace de la Banque centrale européenne (BCE) de couper toute alimentation au système financier grec n’est plus une hypothèse – évoquée mardi dans nos colonnes – mais une réalité. Le chantage est limpide: si le gouvernement d’Alexis Tsipras ne renonce pas, courant février, à appliquer son programme, les banques grecques seront privées d’oxygène. Dans le conflit qui oppose Athènes à Berlin – et leurs projets économiques antagoniques –, l’institution dirigée par Mario Draghi, l’ancien cadre de Goldman Sachs1, a choisi son camp.
On n’en sera pas surpris. La prétendue neutralité des banques centrales – fiction néoclassique destinée à soustraire la monnaie au périmètre de la démocratie – a tôt fait de disparaître dès que certains intérêts sont en jeu. On a pu l’observer juste après la crise des subprimes, lorsque les banques nationales avaient été sommées d’assainir leurs homologues privées.
Puis, oubliant soudain leur dogme anti-inflation, ces mêmes instituts chargés d’émettre la monnaie l’ont généreusement prêtée, à des taux dérisoires, aux banques privées. Des sommes faramineuses que les financiers ont fait fructifier sur les marchés émergeants ou spéculatifs, relançant ainsi leur profitabilité. Le tout sous prétexte de relancer l’économie réelle locale…
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http://reseauinternational.net/menace-de-putsch-en-grece/
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