Un article de E&R
Cela commençait à se savoir… Les châteaux de cartes s’effondrent
un à un…
Reproduit du site Égalité et Réconciliation
Texte rédigé le 26 décembre 2020
Voilà, ça fait 100 jours que je suis incarcéré à la
prison de Fleury-Mérogis. Quand je pense à tout ce que l’on m’a fait subir,
tout bien pesé, c’est quand même le sentiment d’injustice qui domine.
En 2003, dans l’affaire de l’occupation de la basilique Saint-Denis par des immigrés clandestins venus d’Afrique, j’ai été condamné à de la prison avec sursis pour « violence ». Dans son procès-verbal, le curé Bernard Berger – la victime – le reconnaît pourtant : « Je n’ai été ni frappé, ni bousculé, entre eux et moi, il n’y a pas eu de contact physique… Je n’ai pas eu l’impression que les trois hommes auraient pu être violents. » Mais j’ai quand même été condamné à une peine de prison.
En 2013, j’ai été condamné pour « port d’arme ». C’est ce que les présidents de tribunaux rappellent publiquement à chacun de mes procès. Il s’agissait d’une bombe lacrymogène dans la voiture, alors que je collais des affiches annonçant une prochaine conférence à Paris, sur le thème « Quel avenir pour l’homme blanc ? ».
En 2014, j’ai été condamné à de la prison ferme pour une simple blague. Parce que quand j’écris que je prévoyais d’arrêter la voiture présidentielle avec un pistolet à plomb, c’est évidemment une blague. Alors certes, l’ancien maire de Paris Bertrand Delanoë y était traité de « sac à sperme » qui devait exploser ou quelque chose dans le genre... Trois mois ferme pour « menace de mort en raison de l’orientation sexuelle » ; mais il est vrai qu’ils auraient pu me coller « apologie de terrorisme ». Ils m’ont fait un cadeau, en quelque sorte.
Donc : homme violent, armé, et prêt à tuer. Voilà le portrait que l’on fait de moi au début d’un procès.
Ensuite, c’est une pluie de condamnations pour « provocation à la haine », à la « violence ou à la discrimination raciale », « injure publique à caractère raciste », toujours sur des petites phrases de conclusion.
Parce que la réalité c’est quinze années de travail acharné : onze livres qui correspondent à six ou sept thèses de doctorat, neuf montages de documentaires, sans compter les articles et les vidéos. Même quand je ne dis rien, que je me contente de montrer au public des documents et des témoignages (sur l’inceste et l’hystérie par exemple), je suis quand même condamné : « Il ne produit aucun élément susceptible de justifier d’une enquête sérieuse ».
Je risque maintenant d’être condamné pour « négationnisme », alors même que je n’ai jamais abordé cette question dans aucun de mes livres, dans aucun de mes documentaires, dans aucune de mes vidéos, dans aucun de mes articles ; simplement parce que j’ai cliqué sur le bouton « Partage » d’un photomontage pour me moquer d’une certaine inclination au lamento victimaire dénoncée par Shmuel Trigano ou Esther Benbassa, entre autres.
Avec les deux nouvelles procédures, je peux être condamné demain pour appel au meurtre, apologie de terrorisme, atteinte à la sûreté de l’État, ou je ne sais quoi d’autre, moi qui suis toujours resté sur le terrain des idées. Je me prépare au pire, et je sais que toutes les prières du monde sont totalement inopérantes dans ces cas-là.
Je me rassure en pensant que mes livres sont maintenant traduits ou en train d’être traduits et publiés en anglais, en portugais, en espagnol, en allemand, en italien, en arabe, en turc et en farsi. Je n’aurai donc pas fait tout cela en vain.
Dans toute communauté humaine, il y a des gens probes, honnêtes, droits, dignes, généreux, empathiques, tolérants ; et d’autres, qui le sont moins. Dans toute communauté humaine, il y a aussi des salauds, des hypocrites, des gens malhonnêtes ou fanatiques : chez les catholiques, chez les calvinistes, chez les presbytériens, chez les témoins de Jéhovah, chez les juifs hassidiques, les juifs libéraux, les musulmans sunnites, chiites, les druzes et les soufis, les Noirs, les Blancs, les Jaunes et les Peaux-Rouges.
Mais pour les avoir vu de près, je puis vous dire que les avocats des parties civiles (la LICRA, l’UEJF, SOS Racisme, la Ligue des droits de l’homme, J’accuse, Avocats sans frontières) ne font de toute évidence pas partie des plus modérés des « associations » qu’ils représentent. Ce sont au contraire les plus fanatiques. Au procès du 2 décembre, ils étaient en face de moi. J’ai vu la haine dans leurs yeux. J’ai aussi vu quelques-uns des symptômes de cette maladie qu’avait étudiée Sigmund Freud : l’hyper-émotivité, une forme de paranoïa plus ou moins feinte, une grande intolérance à la frustration qui a amené l’un des avocats à me traiter publiquement de « faussaire » (on lui souhaite bon courage pour le démontrer).
Mais ce qui m’a le plus frappé, c’est leur capacité à nier brutalement et entièrement – devant le tribunal, qui plus est – le rôle de certains juifs dans l’aventure bolchévique, alors même que c’est de notoriété publique, au moins pour les gens un peu cultivés. Tenez : à la bibliothèque de la prison, j’ai emprunté ce livre pour les esprits simples : Christophe Bourseiller, Voyage dans la tête des conspirationnistes (JC Lattès, 2016). Et voici ce qu’il écrit, à la page 53 :
« Il est vrai que nombre de juifs russes militent pour l’émancipation sociale et politique. Beaucoup d’entre eux rejoindront l’opposition communiste. »
Voilà. Il y a des brouettes de preuves et de témoignages, dont beaucoup viennent d’intellectuels de la communauté juive (ceux qui sont honnêtes, on va dire ça comme ça). Mais quand on leur demande d’admettre le minimum, ces avocats qui me poursuivent de leur haine restent cois. Ils nient tout en bloc, comme s’ils étaient victimes de cette « amnésie sélective » si caractéristique. Et cependant, vous allez voir que c’est moi qui serai condamné pour « négationnisme ». C’est ce qui s’appelle une inversion accusatoire.
On ne peut rien y faire. Il faut juste encaisser, subir et patienter. Là où je suis, dans cette cellule d’où je vous écris, je n’espère plus rien. J’ai fait tout ce que je devais faire honnêtement, sérieusement. Et je le répète : pour moi, c’est terminé de ce côté-ci. Je n’aborderai plus jamais cette question, puisqu’ils sont capables de me poursuivre devant les tribunaux et de me faire lourdement condamner pour tout et n’importe quoi. Je laisse cela aux jeunes, qui commenceront par de simples amendes.
J’ai été professeur d’histoire-géographie pendant trois ans, dans l’Éducation nationale. Et pendant ces trois années, je n’ai jamais, jamais, jamais sous-noté ou sur-noté un élève en fonction de son origine raciale ou religieuse. Bref, quand je me regarde dans la petite glace de ma cellule, je suis assez fier de moi, finalement, et de ce que j’ai accompli. J’espère que cette confidence ne sera pas retenue contre moi comme une nouvelle provocation à la « haine ».
Je vous souhaite une bonne année 2021, mes amis, en espérant que vous ferez tout votre possible pour faire progresser le beau, le bien et la vérité autour de vous. Soyez heureux de vivre (ou faites semblant, c’est pareil). Et profitez-en bien, parce que la vie est courte !
Hervé Ryssen
Conférence du 17 décembre 2020
Pour vous procurer « La Mystique de Laïcité » cliquez ici :
https://www.lalibrairie.com/livres/la
Pour lire le dossier « La nation française et la question musulmane » cliquez ici :
Je trouve le travail de Laurent Guyénot extrêmement intéressant. C’est sérieux, profond, fouillé, sourcé. Voici réunies les cinq parties de son entretien portant sur son ouvrage Du yahvisme au sionisme, à l’initiative d’E & R Haute-Savoie, qu’on pourra avec profit mettre en parallèle avec les récents entretiens donnés par Pierre Hillard autour de la publication de son dernier livre Sionisme et Mondialisme.
Laurent Guyénot autour de son livre "Du yahvisme au sionisme" - Partie 2
Laurent Guyénot autour de son livre "Du yahvisme au sionisme" - Partie 3
Laurent Guyénot autour de son livre "Du yahvisme au sionisme" - Partie 4
Laurent Guyénot autour de son livre "Du yahvisme au sionisme" - Partie 5
"Propos trop faciles, mal documentés, auxquels il est aisé de répondre, sans acrimonie."
Vu le niveau absolument désolant de la langue française, constamment maltraitée, particulièrement dans les commentaires sur les réseaux sociaux, il est grand temps de mettre à disposition quelques outils. Voilà 4 ouvrages qui vous aideront à vous exprimer un peu plus correctement!
Cliquez sur le lien ci-dessous. Bonne lecture et bonnes études.Petit Huchon & Gros Rudy ont beau dénoncer les complotistes antivax à longueur de journée, le flot de désinformation, de fake news et d’absurdités, quand ce n’est pas du pur sadisme, coule bien du camp des covidés pro-vaccin. La Rédaction s’est amusée à récolter 10 salades du champ du Bien, qui est surtout le camp du Pire.
Bonjour Monsieur,
Ce mail n’appelle pas nécessairement de réponse de votre part, je cherchais simplement à écrire mon désarroi. Ne sachant plus à qui faire part du profond mal-être qui m’habite c’est vous qui m’êtes venu à l’esprit.
Même si cela remonte à longtemps, l’année que j’ai passée en cours avec vous a eu une influence déterminante sur les valeurs et les idéaux qui sont aujourd’hui miens et que je tente de défendre à tout prix, c’est pour cela que j’ai l’intime conviction que vous serez parmi les plus à même de comprendre ce que j’essaye d’exprimer.
Ces dernières semaines ont eu raison du peu d’espoir qu’il me restait. Comment pourrait-il en être autrement ? Cette année était celle de mes 21 ans, c’est également celle qui a vu disparaître mon envie de me battre pour un monde meilleur.
Chaque semaine je manifeste inlassablement avec mes amis
et mes proches sans observer le moindre changement, je ne sais plus pourquoi je
descends dans la rue, il est désormais devenu clair que rien ne changera. Je ne
peux parler de mon mal-être à mes amis, je sais qu’il habite nombre d’entre eux
également.
Cliquez sur le lien ci-dessous pour la suite de l'article:
Ceux qui suivent les travaux de Jacques Grimault seront sans doute familiers de ce terme désignant une peuplade préhellénique relativement énigmatique: les Pélasges, des Égyptiens exilés.
Cliquez sur le lien ci-dessous.
https://www3.zippyshare.com/v/Gxz8iP97/file.html
Voilà ! Bonne lecture !
Pour en savoir plus sur le sujet, avec toutes les réserves imposées par le traitement ‘‘classique académique’’ d’un tel sujet :
La fiche Wikipédia en français :
Encore un peu de lecture en
PDF à télécharger:
2 ouvrages essentiels sur l’origine de la langue française par Bernard-Adolphe Granier de Cassagnac et un petit dictionnaire de mots rares réunis dans un seul fichier WinRAR
Cliquez sur le lien ci-dessous.
https://www113.zippyshare.com/v/nbBa0v53/file.html
Voilà! Bonne lecture!
Voici dans un seul fichier 3 ouvrages de Shlomo Sand commençant par ‘‘Comment’’.
Je dédie ce post à mon ami, l'excellent Jacques B. et à mon Maître Jacques G.
Cliquez sur le lien ci-dessous pour le télécharger et ensuite utilisez un programme de type WinRAR pour décompresser et ouvrir le fichier. Bonne lecture.
Très bon entretien : un véritable échange, de haut niveau, avec du contenu.
Volume 1 :
Volume 2 :
Volume 3 :
Volume 4 :
Alternativement, vous pouvez également visiter le non moins excellent et recommandé blog Impostures - Le Blog de Tourtatix , où trois livres sur quatre sont disponibles en téléchargement gratuit - le volume 4 est manquant - regroupés, fort commodément, dans un article avec des vidéos en supplément.
Cliquez sur ce lien pour accéder à l’article.
En supplément, une vidéo provenant de la chaîne secondaire
YouTube d’Alexandre Lebreton, intitulée Savants Maudits Chercheurs Exclus -
Guérisons Interdites au Pays des « Droits de l'Homme » Intégral!
Cliquez ici pour la visionner.
Il est plus que temps de s’informer, et surtout, de prendre conscience que les imposteurs criminels qui détruisent notre pays et ses habitants n’ont pas l’intention de s’arrêter en si bon chemin. Les choses ne vont qu’empirer. Il est temps d’agir. Demain sera trop tard.
Covid-19 : la Grande Réinitialisation, le livre de Klaus Schwab en version française, en
PDF, à télécharger gratuitement au lien suivant :
https://mega.nz/file/gyIglZzR#iuFH2ITnDJh9Y_EGtNlcagpDp5_LpcHHh8q01paLyds
Merci à l’excellent Lucien Cerise pour ce lien.
En relation avec le livre:
A la direction du Centre Hospitalier «Le Mas CAREIRON » BP 56 30701 UZES CEDEX / Standard 04 66 62 69 00 (demander le secteur fermé NASH).
Mail : direction.careiron@ch-uzes.fr
Bonjour,
Nous sommes parfaitement au courant de la présence du Pr
Jean-Bernard Fourtillan, retenu contre son gré, au sein des murs de l'hôpital,
secteur fermé NASH.
Nous exigeons que le Professeur Fourtillan n’y reçoive
aucun traitement médical sans son consentement. Aucune atteinte ne doit être
portée à son intégrité physique.
Nous vous informons que toutes les actions de cette
nature seront portées à charge du personnel et de la direction de l'hôpital.
Nous vous informons que toutes ces actions illégales et aliénantes, notamment en vertu de l'article 432-4 du Code Pénal : « Le fait, par une personne dépositaire de l'autorité publique ou chargée d‘une mission de service public, agissant dans l'exercice ou à l'occasion de l'exercice de ses fonctions ou de sa mission, d‘ordonner ou d‘accomplir arbitrairement un acte attentatoire à la liberté individuelle est puni de sept ans d'emprisonnement et de 100 000 € d'amende. Lorsque l‘acte attentatoire consiste en une détention ou une rétention d‘une durée de plus de sept jours, la peine est portée à trente ans de réclusion criminelle et à 450 000 € d'amende » seront retenues contre vous face à des juridictions pénales, et que vous encourez des peines lourdes d'emprisonnement et d'amendes.
Nous exigeons donc une libération sans délai du
Professeur Fourtillan.
Ça s’aggrave ! Le prof Jean-Bernard Fourtillan a été interné de force.
Regarder la vidéo : Un participant d'Hold#Up interné de force
Les liens vers les sites d'associations de malades, les recherches,
articles de presse honteux etc.
https://www.rtl.fr/actu/justice-faits...
https://www.rtl.fr/actu/justice-faits...
https://valentonine.fr/fr-fr/temoigna...
Le témoignage évoqué avec la réponse du ministère
https://valentonine.fr/fr-fr/temoigna...
Le système VS, les applications thérapeutiques des découvertes du Pr JBF
https://valentonine.fr/fr-fr/la-decou...
Témoignage court et poignant de Christine
https://valentonine.fr/fr-fr/temoigna...
Des conversations intelligentes, informatives et pertinentes, avec un haut niveau de langue. Extrêmement rafraîchissant, en ces temps de décadence linguistique…
La chaîne YouTube de Fabien Moine: https://www.youtube.com/channel/UCY0u8TfUS3e2LanNwBN-pAg
Le compte Facebook de Fabien Moine :
https://www.facebook.com/Fabien.Moine.Hygienisme
Le siteweb de Reinfocovid :
Premier entretien, mis en ligne le 21 novembre
Louis Fouché : Didier Raoult, Censure, Conflits d'intérêts et Médecine [1/6]
Second entretien, mis en ligne le 23 novembre
Louis Fouché : danger du virus, enfants et masques, structures globales [2/6]
Troisième entretien, mis en ligne le 26 novembre
Louis Fouché : Injections et COVID, dangers possibles [3/6]
Quatrième entretien, mis en ligne le 30 novembre
Louis Fouché : Humain VS Chiffres et protocoles [4/6]
Cinquième entretien, mis en ligne le 3 décembre
Louis Fouché : Science sans conscience - Bioéthique, médecine et place du ressenti [5/6]
Sixième et dernier entretien, mis en ligne le 6 décembre
Louis Fouché : L’immunité en question, des réponses multiples [6/6]
https://www.youtube.com/watch?v=bPEf-kuds4k&feature=youtu.be
Cela fait maintenant quelques semaines que certaines "personnalités" du net émettent des jugements tranchés sur la personne de Rémy Daillet, ou sur l’impossibilité du coup d’état ou encore sur le fait qu’il serait un imposteur, un "agent du système", le qualificatif en vogue, ou encore "un illuminé qui chercherait à faire parler de lui"…
L’une de ces personnes, fort estimable, par ailleurs, très connue chez les nationalistes, est Philippe Ploncard d’Assac. Pourtant loin d’être infaillible, il a le défaut de penser que quiconque ne partage pas son opinion est dans l’erreur. Néanmoins, lui, écrit, produit de l’analyse et du contenu. On peut toujours espérer qu’il revienne à de meilleurs sentiments dans un avenir proche. "Errare humanum est, sed persevere diabolicum".
En revanche, dans une catégorie très nettement moins élevée, viennent les ‘‘alerteurs’’ autoproclamés, soi-disant ‘‘éveilleurs’’ et autres prétendus ‘‘débounqueurs’’, dont l’activité principale est de sévir sur YouTube, de créer la sensation et faire de l’audimat, en faisant des ‘‘live’’ - le terme ‘‘émission en direct’’ étant probablement trop difficile - l’œil rivé au compteur du nombre de vues…
Tous ces personnages en carton - quoiqu’extrêmement vaniteux - brassent du vent, ne cessent de flatter leur ego surdimensionné, s’invitent mutuellement dans leurs émissions, sans être le moins du monde capable de produire un raisonnement construit, avec des arguments recevables.
Apparemment, la situation - pourtant gravissime - n’est pas suffisamment préoccupante aux yeux de ces "youtubeurs" pour, a minima, ne pas nuire à l’action de Rémy Daillet, ou peut-être soutenir ou accompagner cette action. Non! Il s'agit de moquer, dénigrer, déformer, médire, diffamer et surtout: ne rien faire.
Je me permets de préférer la simplicité, l’honnêteté, la probité intellectuelle et l’engagement d’un Eric Perroud, totalement aux antipodes du comportement de ces tristes sires.
Rappelons tout de même qu’il y va de la survie et du salut de la France.
Prions pour que ces gens réalisent ce qui va se passer.
Dans le cas contraire, même s’il faudra témoigner de compassion chrétienne à leur endroit, je ne serais pas surpris que certains leur rappellent leur bien peu glorieuse attitude d’alors.
"À
tout pécheur, miséricorde".
Ce qui suit est la retranscription exacte, à la virgule près, des pages 180 à 186 de la biographie Le dalaï-lama, dans la collection Naissance d’un destin, parue aux Éditions Autrement. Ce texte est connu sous le nom de Testament du XIIIe dalaï-lama.
Mr Rémy Daillet-Wiedemann ayant récemment publié une vidéo intitulée Images, quelques-unes, énigmes, Rémy disponible ici, dans laquelle figurent de nombreuses photographies, parmi lesquelles on note l’Amiral Koltchak, Von Ungern-Sternberg, le Potala, le Jokhang, il m’a semblé pertinent de ressortir ce texte. Le voici.Le testament du XIIIe
dalaï-lama
Mars 1933
Comme vous le savez tous, il ne fut pas considéré
nécessaire de recourir à l’urne d’or de l’empereur pour retrouver ma
réincarnation. Les prophéties faites par les oracles et les lamas, ainsi que
les tests pratiqués sur moi lorsque j’étais enfant, se révélèrent suffisamment
convaincants. Ainsi, tout jeune, je fus reconnu et intronisé comme la véritable
réincarnation des précédents dalaï-lamas.
Conformément à la tradition, mon éducation
fut prise en charge par de nombreux maîtres spirituels, dont le régent Tatsak
Rimpoché et Yongdzin Purchokpa Dorjechang. Armé de leurs conseils, j’ai étudié
d’arrache-pied l’essence du bouddhisme, des plus simples prières aux sujets les
plus obscurs. Ils m’ont ordonné novice et m’ont enseigné les cinq matières
principales de la philosophie bouddhiste : prajna-paramita, madhyamaka,
pramana, abhidarma et vinaya. J’ai
appris à débattre les thèmes essentiels de ces enseignements, m’exposant ainsi
à leur signification intrinsèque. Mes études comprirent l’océan de lignées de
soutra et de tantra, et de ces merveilleux maîtres j’ai reçu un nombre
incalculable d’instructions, d’initiations, de transmissions directes et
d’enseignements oraux secrets. Je me suis plongé sans relâche dans ce vaste
univers d’us spirituels, jour après jour, année après année, jusqu’à ce que mon
esprit en soit complètement saturé.
À l’âge de dix-huit ans, bien qu’encore
immature, j’ai été appelé à assumer le lourd fardeau des affaires politiques et
spirituelles du pays. Je ne me considérais pas qualifié pour ce poste, mais
puisque les dirigeants politiques et religieux me prièrent unanimement
d’accepter, de même que l’empereur chinois, j’ai compris qu’il n’y avait pas
d’autre choix.
Dès lors, j’ai dû sacrifier mes intérêts
personnels et ma liberté individuelle afin de travailler jour et nuit pour le
bien-être spirituel, social et politique du pays. Cette responsabilité n’avait
rien d’une sinécure et pesait lourdement sur mes épaules.
Durant
l’année du Dragon-de bois (1905), les armées britanniques ont fait mouvement
vers nos frontières et ont commencé à nous menacer. Il aurait été plus simple pour
moi de me soumettre à leurs exigences ; or un tel acte aurait aisément mis
en danger notre indépendance et notre souveraineté. Aussi, en dépit d’un voyage
difficile et hasardeux, je suis parti pour la Mongolie et la Chine mandchoue,
deux pays avec lesquels le Grand Cinquième avait établi une relation de mécène
à chapelain, et avec lesquels le Tibet partageait des relations fondées sur un
respect et un soutien mutuels.
Un accueil
chaleureux m’attendait. À Pékin, j’ai été reçu en grande pompe par l’empereur
et l’impératrice. Je les ai informés de notre situation pour laquelle ils ont
montré beaucoup de sympathie.
Alors que
je séjournais encore à Pékin, tous deux moururent toutefois et le nouvel empereur
Xuan Tong leur succéda. Je me suis entretenu avec lui, et j’ai repris la
direction du Tibet.
Alors que j’étais en route, l’amban* chinois fit parvenir de faux
rapports à l’empereur, si bien qu’une armée chinoise sous les ordres de Lui
Chan commença à envahir le pays depuis l’est.
Une fois de
plus, en tant que responsable du pays, je fus force de quitter ma terre natale
et de lutter pour les intérêts nationaux. En dépit des aléas du voyage, je me
suis refugié avec mes ministres et mes hauts fonctionnaires sur la terre sacrée
de l’Inde où j’ai fait appel au gouvernement britannique en vue d’entamer des
négociations avec la Chine. Les Britanniques ont tout entrepris dans ce sens,
mais les Chinois ont fait la sourde oreille.
Dans ces
circonstances, il n’y avait vraiment rien d’autre à faire que de prier pour que
les choses s’arrangent. Et nos prières furent rapidement exaucées, car la
puissance de la vérité est grande et les forces du karma infaillibles. Une
guerre civile éclata en Chine et la situation du Tibet changea complètement.
Les troupes chinoises stationnées dans notre pays furent privées de toute
assistance, et devinrent stagnantes comme un fleuve dont le courant d’eau s’est
tari. Petit à petit, nous parvînmes à les déloger et à les chasser de notre
pays.
Nous avons
repris le contrôle du pays en l’année du Bœuf-d’ eau (1913) et, depuis lors,
nous avons dirigé le pays sans la moindre influence étrangère. Ce fut une ère
de paix et de prospérité, durant laquelle la population tibétaine put vivre en
en harmonie et dans la joie.
Il existe
une quantité de documents concernant ces événements, et de surcroît vous les
connaissez tous. Par conséquent, je ne m’attarderai pas. Je les mentionne
seulement afin que vous sachiez comment je les ai perçus. Pendant tout ce
temps, j’ai fait de mon mieux pour préserver notre identité spirituelle,
culturelle et politique, et si mes efforts ne sont pas restés vains, j’en serai
satisfait. Mais je ne me rappelle pas ces événements afin que vous me montriez
votre reconnaissance ; la seule récompense à laquelle j’aspire est que
notre pays reste fort et notre peuple heureux. Je ne demande rien d’autre.
Je suis
aujourd’hui à un âge avancé et je souhaiterais me dégager de mes
responsabilités spirituelles et séculières, afin de consacrer le restant de ma
vie à la méditation et à ma vie future. C’est là une chose que nous devrons tous
faire les années s’accumulant.
Malheureusement, il semble que ce luxe me soit refusé, et je n’ose
faillir à la confiance que mes divinités méditatives et les protecteurs du
dharma ont placée en moi. Lorsque j’ai prié mes précepteurs spirituels de
donner leur bénédiction à ma décision, ils m’ont demandé de renoncer à mes
projets ; par ailleurs, la majorité des Tibétains qui ne semblent avoir
confiance qu’en moi à l’heure actuelle ont eux aussi fermement insisté pour que
je change d’idée et que je reste à la tête du pays. Aussi n’ai-je d’autre choix
que celui de continuer.
Cela dit, je
vais bientôt atteindre ma cinquante-huitième année et il ne me sera rapidement
plus possible de vous servir. Chacun doit le réaliser et commencer à envisager
le jour où je ne serai plus là. Entre moi et la nouvelle réincarnation, il y
aura une période dépourvue de souverain.
Nos deux
plus puissants voisins sont l’Inde et la Chine, et tous deux possèdent de
puissantes armées. En conséquence, nous devons établir des relations stables
avec eux. Il existe également quelques États plus petits qui maintiennent une
présence militaire importante à nos frontières. Aussi est-il important que nous
maintenions nous aussi une armée efficace, composée de soldats jeunes, bien
entraînés, et capables d’assurer la sécurité du pays. Les cinq grandes
dégénérescences dominent totalement la vie sur terre, au point que la guerre et
les conflits sont devenus inhérents à la structure de la société humaine. Si
nous ne nous prémunissons pas contre cette explosion de violence, nous aurons
peu de chance de survivre.
Nous devons
en particulier nous méfier des barbares communistes, semant terreur et
destruction partout où ils passent. Ce sont les pires. Ils ont déjà mis à feu
et à sang une grande partie de la Mongolie, et ont interdit la recherche de la
réincarnation de Jet-sün Dampa, le dirigeant spirituel du pays. Ils ont
dévalisé et rasé les monastères, enrôlé de force les moines dans leurs armées
ou les ont abattu sur-le-champ. Ils ont anéanti la religion partout où ils
l’ont croisé, et même le nom du bouddha-dharma n’a pas survécu à leur sillage.
Je suis sûr que vous avez eu connaissance des rapports en provenance d’Urga
(Ulan-Bator) et d’ailleurs.
Sous peu,
les communistes seront à nos portes. Ce n’est qu’une question de temps avant
que nous soyons forcés de les affronter, que cela soit au sein de nos propres
rangs ou de l’étranger.
Lorsque le
moment viendra, nous devrons être prêts à nous défendre. Sinon, nos traditions
spirituelles et culturelles seront englouties à jamais. Les noms des dalaï-lamas
et des panchen-lamas seront voués à l’oubli, de même que ceux des dépositaires
de la foi et des glorieuses réincarnations. Les monastères seront mis à sac et
réduits en cendres, les moines et les nonnes chassés ou exterminés. L’œuvre des
grands rois religieux sera à tout jamais perdue, et toutes nos institutions
culturelles et spirituelles seront persécutées, anéanties ou reléguées dans
l’oubli. Le peuple sera dépouillé de ses droits et de ses biens ; nous
deviendrons les esclaves de nos envahisseurs et n’auront plus qu’à errer en
vain comme des vagabonds. Tous les êtres vivants seront contraints de côtoyer
la misère. Le temps s’écoulera lentement, dans une souffrance et une terreur
incalculables.
Par
conséquent, maintenant que les temps sont à la paix et au bonheur, que nous
sommes encore capables d’agir librement, nous devons tout entreprendre pour
nous prémunir contre cet imminent désastre. Faisons usage de méthodes
pacifiques lorsque celles-ci sont dues ; mais, dans le cas contraire, n’hésitons
pas à recourir à des moyens plus énergiques. Œuvrons assidûment pendant qu’il
est encore temps, afin qu’il n’y ait pas de regret plus tard.
C’est entre
vos mains que repose le futur de notre pays. Que vous soyez ministre ou simple
fonctionnaire, moine ou laïc, maître ou disciple, dirigeant ou citoyen
ordinaire, je vous recommande avec insistance de vous unir et d’œuvrer pour le
bien commun, selon vos moyens. Individuellement, nous n’avons aucune chance
d’échapper au danger qui nous menace. Oubliez vos rivalités et vos intérêts
propres, ne perdez pas de vue l’essentiel.
Nous devons
lutter ensemble pour le bien de tous, tout en respectant les enseignements du
Bouddha. Si telle est notre façon d’agir, il ne fait aucun doute qu’avec la
bénédiction de notre divinité protectrice Néchung, nommée par l’Acharya (Padma Sambhava)
pour soutenir les dalaï-lamas dans leur rôle de défenseur, nous vaincrons.
Pour ma
part, je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour le bien commun, et j’offre
ma bénédiction à tous ceux qui feront de même. Je prie pour que leurs efforts
soient couronnés de succès.
Quant à
ceux qui n’agiront pas avec justesse dans cet instant critique, leur destin
s’en chargera. Si leur conduite complaisant leur est momentanément bénéfique,
ils seront forcément confrontés à terme au désastre. Ils prennent pour
l’instant plaisir à regarder le temps passer ; avant peu, ils regretteront
leur insouciance. Alors, il sera trop tard pour faire marche arrière.
Je sais que
l’harmonie et la prospérité demeureront au Tibet tout au long de mon vivant.
Ensuite, des souffrances considérables surgiront et chacun subira les
conséquences de ses actes de la manière que j’ai décrite plus haut.
Mon
expérience personnelle et ma raison me disent que toutes ces choses vont se
dérouler, et qu’il est nécessaire que je vous en parle.
De nombreux
rites ont déjà été accomplis afin que je vive encore longtemps. La chose la
plus important que l’on puisse faire pour moi est cependant de tenir compte de
mes conseils. Si par le passé, des fautes ont été commises, nous devons en
tirer des leçons et œuvrer d’arrache-pied, selon le meilleur de nous-mêmes.
Je
continuerai à tout faire pour rehausser la qualité de nos traditions
spirituelles et culturelles, ainsi qu’à consacrer toute mon énergie pour
garantir la stabilité politique du Tibet. J’encourage tous ceux qui ont du
pouvoir à faire de même et je prie pour eux. Si nous travaillons tous sans
relâche, notre peuple connaîtra la paix et la joie, et notre pays vivra
longtemps.
Vous m’avez demandé de vous donner conseil. Voilà qui est fait. Je vous en conjure, prenez-les à cœur et efforcez-vous d’appliquer leur essence à tout ce que vous entreprendrez. N’oubliez-pas ce que j’ai dit, l’avenir est entre vos mains. Il est extrêmement important de vaincre ce qui doit être vaincu, et d’accomplir ce qui doit être accompli. Ne confondez pas les deux.
Traduit du tibétain par Glenn H. Mulllin
*émissaire officiel chinois à Lhassa.
Le dalaï-lama Naissance d’un destin, Éditions Autrement,
Claude B. Levenson
pp 180-186